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Pour les curieux qui veulent aller un peu plus loin dans la découverte de nos techniques d’impressions et plus particulièrement en savoir plus sur le type de machine utilisé pour imprimer en letterpress et/ou dorure, on vous a concocté un petit article sur le sujet qui va reprendre point par point l’équipement dont nous disposons.

L’imbattable platine T – Heideleberg

Platine dorure

La platine T, c’est LA machine d’impression Letterpress par excellence. C’est souvent elle que l’on assimile à cette technique qui nous est si chère.

Cette machine, pas plus encombrante qu’une Smart (je parle de la voiture), est probablement l’un des outils les plus polyvalents qui aient pu exister dans l’imprimerie. Elle est capable d’imprimer, de rainer, de découper de numéroter et dans sa version « TP« , de faire du marquage à chaud.

La nôtre date des années 60 et l’on peut vous garantir qu’avec un bon entretien, elle est à la hauteur de sa réputation… increvable.

La principale contrainte de cette machine, c’est son format de feuille et forcement son format utile d’impression puisqu’on ne dépassera pas les 26 x 38 cm en format feuille, pour grosso modo 23 x 34 cm en surface utile d’impression.

Un peu plus tard, Heidelberg en sortira une version un peu plus grande, la « GT » capable de prendre en charge des formats de feuille allant jusqu’au 34 x 46 cm.

Notre platine T, sert principalement pour les tirages petits formats, elle est simple d’utilisation et relativement rapide à caler. Mais quand on est trop limité par le format, on passe par notre KSD.

Cylindre Heidelberg KSD – Plus grand, plus mieux 🙂

Cylindre Letterpress

Les cylindres font également partie de la famille des machines d’impressions typographique. Le principe d’impression reste le même, mais le fonctionnement est différent.

Alors qu’une platine aura un mouvement de portefeuille, un cylindre, comme son nom l’indique, aura un mouvement  rotatif. La feuille vient s’enrouler autour du cylindre qui lui même « roule » sur une surface plane sur lequel est fixé le cliché d’impression préalablement encré.

Le cylindre typographique à deux avantages en letterpress. Premièrement il permet de prendre un format de feuille considérablement plus imposant, sur un KSD on parle d’un format 46 x 65 cm (et il y en a des beaucoup plus grands). Mais son principal avantage provient de la linéarité de la pression exercée par la machine sur la feuille. Ainsi, il est beaucoup plus facile d’obtenir un beau débossage constant sur une grande surface par rapport à une platine. De facto, c’est la machine adéquate pour faire un aplat bien uniforme, quoi que celui-ci demeure déconseillé (mais faisable).

Heidelberg SBB – BIG MAMA pour la dorure

Cylindre dorure

Celle-ci, c’est notre « petite » dernière, enfin façon de parler, car il s’agit encore d’un cylindre et c’est quasiment l’un des plus gros qu’Heidelberg ait produit durant l’ère de l’impression typographique.

Comme beaucoup de cylindres à partir des années 80/90, celui-ci a été modifié. Il n’est désormais plus en capacité de faire de l’impression, ce qui était sa fonction première, mais uniquement de la dorure à chaud et en grand format s’il vous plait.

Le SBB est un cylindre capable de prendre un format feuille de 82 x 57 cm, pour un format utile de marquage à chaud d’environs 50 x 72 cm.

Nous l’avons importé d’Italie en fin d’année 2015, d’où son surnom de « petite dernière ». Mais l’anecdote c’est que la machine est un monobloc de tout de même 5,1 tonnes et quand il a fallu la déplacer alors qu’elle était posée sur des sortes de rondins métalliques permettant le mouvement, on s’y est mis à 5 personnes pendant une bonne dizaine de minutes pour, un seul pauvre mètre … bref, grosse goûte de sueur.

Et ce n’est pas tout …

Nous sommes également équipés d’une petite machine de contrecollage à colle froide et manuelle qui nous permet de réaliser des duplex.

On a aussi récupéré, il y a peu, une petite presse de dorure manuelle de chez Cannac, un vieux modèle difficilement datable, mais en parfait état de marche.

Vestige de notre activité première de façonnier, nous avons également une pelliculeuse grand format (70 x 100 cm), une plieuse Stalh pour faire du pliage, une assembleuse piqueuse pour faire des brochures, livrets et carnets ainsi que bien évidemment un massicot.

Ah ! Et j’allais oublier, on a également un troisième cylindre, c’est un SBG, au format de feuille maxi 72 x 52 cm. Je l’ai volontairement occulté, car ce cylindre ne permet n’y l’impression n’y le marquage à chaud. Nous nous en servons uniquement pour le rainage et la découpe.